This is my story

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C'est l'histoire d'un prince qui a rencontré très jeune une magnifique princesse. Il fit tout ce qu'il put pour la conquérir, quitte à braver l'autorité menaçante de son père le Roi et des gardes de la cour Royale. Un jour, tandis qu'il s'apprêtait à partir pour faire face à une nouvelle bataille, sur son preux cheval blanc, il... Quoi? C'est pas crédible?  Ok, je recommence.

Je m'appelle Casey Blackwell, je suis né à New-York et j'ai tout fait trop rapidement. C'est ce qu'on arrêtait pas de me dire en tout les cas. Ma famille n'était pas modeste mais elle n'était pas super riche non plus. Disons que nous n'avions pas de soucis à nous faire pour l'argent. Les fins de mois n'étaient pas difficiles et on pouvait se permettre pas mal de choses. Fils unique, j'ai été choyé et je n'ai vraiment rien à dire quant à l'attention et à l'éducation que m'ont porté mes parents. Ils étaient au top. Ils m'ont apprit les vraies valeurs de la vie: la justice, l'honnêteté. Ils m'ont apprit à me battre pour ce qui était juste. C'est pourquoi, au primaire, je défendais les plus faibles qui se faisaient embêter par les petits caïds qui n'avaient pas grand chose dans le cerveau et qui pour compenser user de la force. Ça a continué au collège et au lycée. J'ai toujours détesté qu'on s'en prenne aux plus fragiles, filles ou garçons. Ça m'a valut une réputation de bagarreur impulsif. Mais puisque c'était pour les bonnes causes, ça passait non? Mes parents ont tenté de me faire comprendre qu'en venir aux poings, ce n'était pas la bonne solution. Mais les brutes des écoles ne comprenaient pas autrement, leur parler de servait à rien. Il fallait passer à la manière forte et ça, au moins, ils comprenaient.

Sont arrivés mes seize ans. C'est cette année-là que j'ai compris ce que voulait dire l'injustice dans ses termes les plus rudes. Je l'ai rencontrée. Celle qui m'a donné l'envie de me battre pour une cause juste. Même si les façons employées n'étaient peut-être pas les meilleures, je dois l'avouer. Alexie... Ou Lexi... Elle avait quatorze ans, elle vivait dans la rue depuis le décès de ses parents. Elle avait refusé les foyers, les familles d'accueil. Oh elle avait essayé. Très peu pour elle la façon dont on traitait les enfants. Elle en était arrivée au stade où elle préférait vivre dehors qu'avec ces gens. J'ai pas tout de suite su ce qui lui arrivait. Cela ne m'a pas empêché de tomber amoureux de ce petit brin d'adolescente. On a fait les quatre cent coups. Elle a intégré ma bande de mecs et on s'est retrouvé à faire des conneries. Comment avons-nous fait pour ne jamais se faire choper? Allez savoir. On a pénétré dans des maisons, un de mes potes sachant hacker les systèmes de sécurité et on a volé. Du liquide. Les bijoux étaient trop facile à retracer. Pas pour nous. Mes parents avaient accepté de l'accueillir chez nous. On le donnait aux oeuvres de charité, on le donnait aux gens vivant dans la rue. On payait des cures de desintox à ceux qui le voulaient vraiment. Les Robins des Bois des temps modernes. Puis, on a grandit. On s'est rendu compte que oui, ça aidait, mais non, ça ne changeait pas les choses en profondeur, au sein du système. Nos bêtises d'ados ont créés des vocations: le hacker s'est mit à pirater des entreprises riches, des banques. La cybercriminalité, c'est lui. Un autre a décidé que donner aux pauvres, c'était bien mais que lui aussi voulait sa part. Malheureusement, il a mal tourné et s'est fait descendre. Je crois que c'est à partir de ce moment là que ça a commencé à mal tourner entre Lexi et moi. On avait jamais voulu faire de mal et on avait créer des méchants de gars pourtant très sympas. On se sentait responsable de la façon dont ils avaient tournés, même si le hacker restait pacifiste et continuait dans la lignée de nos actions passées. Lexi m'a reproché le décès de notre ami. Elle disait que c'était ma faute. J'étais le leader du groupe et j'avais laissé ça arriver. Moi-même je me sentais coupable et responsable, même si jamais je ne l'avais forcé à prendre une voie si dangereuse. Cela faisait deux ans qu'on était ensemble, j'en avais dix-huit et il était temps pour moi de passer à l'université. Comme elle n'avait que seize ans, mes parents ont accepté de garder Lexi chez nous et moi je suis parti. On s'aimait, Lexi et moi. J'ai été sa première fois, elle a été mon premier amour. Mais ses perpétuels reproches, nos interminables disputes à ce sujet a eu raison de nous. J'ai quitté New-York. La fin de notre histoire. On ne s'est plus jamais revu depuis.

J'ai fais mes études à Austin, au Texas. Souvent, je me demandais ce que Lexi devenait. J'avais eu de ses nouvelles à travers mes parents  mais quand elle eut atteint dix-huit, elle a quitté la maison. Ayant toujours voulu voir du pays, j'imagine qu'elle a voyagé... J'ai arrêté mes études avec un bts comptabilité. J'ai bossé un certain temps mais il s'avère que malgré les années qui sont passées, ce n'est pas mon truc d'être assis derrière un bureau alors j'ai tout plaqué, je suis parti pour Seattle et j'y ai trouvé un boulot de barman qui me convient beaucoup plus. Je suis heureux. Je crois. Célibataire, des coups d'un soir de temps à autre, ma vie de célibataire me convient. Me convenait. Jusqu'à la revoir...